Covid – 19, Oms: les Africains méritent d’être soignés avec les mêmes standards que le reste du monde

« Les Africains méritent de se servir de médicaments testés selon les mêmes standards que les gens du reste du monde.

Bien que les thérapies soient issues de la pratique traditionnelle et naturelle, il est essentiel d’établir leur efficacité et leur sécurité par des essais cliniques rigoureux ».

En soulignant cela, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) explique qu’elle accueille « les innovations dans le monde entier, y compris la réutilisation des médicaments, les médecines traditionnelles et le développement de nouvelles thérapies dans la recherche de traitements potentiels pour le Covid-19 ».

L’OMS « reconnaît que l’Afrique a une longue histoire de médecine traditionnelle et de spécialistes qui jouent un rôle important dans l’assistance aux populations.

Les plantes médicinales telles que l’Artemisia annua sont considérées comme des traitements possibles pour le Covid-19 et doivent être testées pour leur efficacité et leurs effets secondaires négatifs », souligne l’agence de santé des ONU dans une note.

L’Oms travaille avec des instituts de recherche pour « sélectionner des produits médicaux traditionnels dont l’efficacité et la sécurité cliniques peuvent être étudiées pour le traitement du Covid-19 ».

« Alors que des efforts sont en cours pour trouver un traitement », poursuit-il, « il faut prêter attention à la désinformation, notamment sur les médias sociaux, concernant l’efficacité de certains remèdes.

De nombreuses plantes et substances sont proposées sans les critères minimums et les preuves de qualité, de sécurité et d’efficacité.

L’utilisation de produits qui n’ont pas fait l’objet d’une enquête approfondie pour le traitement du Covid-19 peut mettre les gens en danger, leur donner un faux sentiment de sécurité et les détourner du lavage des mains et de la distanciation physique, qui sont les pierres angulaires de la prévention de la maladie et peuvent également accroître les risques liés à l’automédication et à la sécurité des patients.

Au cours des deux dernières décennies, l’agence des Nations unies rappelle que « l’OMS a travaillé avec les pays pour assurer le développement sûr et efficace de la médecine traditionnelle en Afrique en fournissant des ressources financières et un soutien technique ; elle a soutenu des essais cliniques, ce qui a conduit 14 pays à accorder des autorisations de mise sur le marché pour 89 produits de médecine traditionnelle qui ont satisfait aux exigences d’enregistrement internationales et nationales.

43 d’entre eux ont été inscrits sur les listes nationales de médicaments essentiels.

Ces produits font désormais partie de l’arsenal de traitement des patients atteints d’un large éventail de maladies, dont le paludisme, les infections opportunistes liées au VIH, le diabète, la drépanocytose et l’hypertension ».

Presque tous les pays de la région africaine de l’OMS ont des politiques nationales en matière de médecine traditionnelle.